MENU

vendredi 30 juin 2017

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Titre original : To kill a mockingbird.
Auteur : Harper Lee.  
Editions : Le Livre de Poche.
Parution : 2013.

Genre : Drame historique.
Nombre de pages : 434 pages.



Synopsis : Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.

Avis :  Inutile de le présenter : il s'agit d'un classique désormais, un incontournable qu'il faut avoir lu. Jusqu'à aujourd'hui, je faisais partie de ces personnes qui ne l'avaient jamais fait. Je ne regrette pas ma découverte et je comprend mieux le statut qu'il a dans la littérature.

Malheureusement, j'ai passé mon temps à lire la première partie avec un ennui certain. Certes, je reconnais qu'il faut laisser le temps de planter le décor, présenter la famille, etc. Cependant, j'ai trouvé ça beaucoup trop long. Je me forçais à continuer ma lecture, me répétant que la seconde partie serait meilleure, comme j'ai eu l'occasion de le lire dans les avis des lecteurs. C'était plutôt laborieux. Puis, petit à petit, les choses s'arrangeaient. Je ne peinais plus autant à tourner les pages. Les paliers de cinquante pages me paraissaient moins difficiles. Puis, vient la seconde partie.

Sans surprise aucune, je l'ai nettement préférée. Cette fois-ci, je n'ai pas pu arrêter ma lecture et je l'ai poursuivie jusqu'à la dernière page, d'un trait. Je me suis rendue compte que le texte devenait beaucoup plus facile à parcourir. J'étais intriguée par le procès et ce qui se passait autour des enfants par rapport à ce dernier. Je m'attendais aux faits qu'a révélé Atticus. Cependant, j'ai bien été surprise par le dénouement du procès. Si ce n'est pas une surprise compte tenu du contexte socio-culturel, je pensais justement qu'on assisterait à une « première ». Visiblement non. Une fois cette surprise passée, je me suis fait la réflexion que le choix de l'auteur était logique. Le livre se situe à une période de basculement où les choses n'ont pas toujours pas changées, mais les mentalités commencent doucement à évoluer (très doucement, certes). La famille que l'on suit en fait partie. On suit le procès à travers les yeux des enfants et c'est assez touchant. Ils voient les événements se dérouler avec leur regard d'enfant. Ils ont des réactions simples et honnêtes, qui devraient être naturelles à toutes les personnes qui les entourent. J'ai partagé l'indignation de Jem. Je sais que des procès comme celui-ci, il y en a eu des centaines. Cependant, je ne peux pas m'empêcher de m'indigner légèrement : avec la mentalité actuelle, cela nous parait impossible que des êtres humains aient pu penser d'une telle manière. Pourtant, c'est la triste vérité. J'ai eu de la peine pour Tom et à travers lui, à toutes les personnes qui ont subi le même sort que lui. Je peine à accepter qu'il reste des traces de cette mentalité à l'heure actuelle. A ce propos, j'ai énormément apprécié la réflexion que se fait Scout sur la mentalité de sa maîtresse, qui méprise les agissements d'Hitler et qui, en parallèle, méprise les gens de couleur. Si on applique cette logique aux juifs, pourquoi ne pas l'appliquer pour le reste ? J'ai trouvé cette réflexion particulièrement juste et importante.

Pour faire simple, je ne regrette pas la découverte de ce livre considéré comme un classique. Si j'ai beaucoup apprécié la deuxième partie, la première partie vient assombrir mon avis global. Je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire