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mardi 27 juin 2017

Respire

Auteur : Anne-Sophie Brasme.  
Editions : Fayard.
Parution : 2001.

Genre : Drame.
Nombre de pages : 179 pages.



Synopsis : Elle s'appelle Charlène, elle a dix-neuf ans, elle est en prison. Une nuit de septembre, deux ans plus tôt, elle a tué Sarah, son amie d'école. Parce que Sarah, belle, brillante, magnétique, exerçait un pouvoir sur tous ceux qui l'approchaient. Parce que son amitié pour la timide Charlène fut un émerveillement, un don inespéré de la vie. Et puis vinrent les petites déceptions, les attentes, les souffrances. Et l'entraînement dramatique du désespoir et de la passion, retracé ici avec une vérité hallucinante par une romancière de dix-sept ans.


Avis :  Une camarade de classe m'avait chaudement recommandée ce livre ; notamment par son sujet, rarement évoqué. Je ne suis pas déçue de l'avoir lu: à mon sens, il est intéressant de le découvrir. Toutefois, j'ai eu l'impression qu'on restait trop en surface et que l'auteur ne s'attardait pas suffisamment sur certains points qui auraient mérité d'être davantage explicités. Charlène nous raconte son histoire sur plusieurs années ; or le livre s'avère plutôt court. S'il est rapidement lu, il n'en reste pas moins qu'on fait l'impasse sur plusieurs moments. J'estime que pour ce type d'histoire, l'auteur devrait prendre son temps, au contraire, pour bien exposer la situation, les sentiments des personnages, etc. Or ce n'est pas le cas ici, ce qui fait qu'on peut avoir un arrière goût d'inachevé. D'autant plus que j'ai découvert le film juste après, qui m'a pris aux tripes. Ceux qui espèrent trouver les mêmes histoires : vous faites fausse route, il vaut mieux les considérer comme deux histoires indépendantes.

L'ambiance du livre est plutôt sombre. Le personnage de Charlène, que je m'attendais à apprécier, est particulier. Bien évidemment, le lecteur ne peut pas retenir son empathie pour son personnage, qui vit des choses assez difficiles. Je dois avouer que ce qui a fonctionné avec moi, c'est que j'ai connu une personne légèrement similaire à Sarah, ce qui fait que je me mettais facilement à la place de Charlène. Néanmoins, son caractère est éloigné du mien et ses agissements, surtout, m'ont paru parfois difficiles à comprendre. Cela m'a permis de garder une certaine distance malgré tout. A plusieurs reprises, j'étais frustrée de ne pas pouvoir être aux côtés de Charlène et de la secouer. Elle est souvent beaucoup trop passive. Si je peux le comprendre dans une certaine mesure, à un moment donné, cela m'exaspérait. Elle a une si basse estime d'elle-même que ça fait mal au cœur et elle se précipite dans la gueule du loup toute seule. En tant que lecteur, on ne peut rien y faire : seulement observer. Je peux comprendre toute la rancoeur et la colère que peut ressentir Charlène, mais son geste final m'a un peu désabusée... Une seule question me trottait, à la fin ma lecture : est-ce vraiment possible d'arriver à cette situation ?

C'est un livre difficile, qui fait mal, qui aurait mérité davantage de développement, mais il pousse à la réflexion. Il a le mérite d'évoquer un sujet rarement traité. Je ne regrette pas mon geste et si vous êtes curieux, je vous encourage à le découvrir par vous-même.

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