Editions : Le Livre de Poche.
Parution : 2017.
Genre : Contemporain.
Nombre de pages : 384 pages.
Synopsis sur Livraddict : "Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser."
Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s'aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d'une époque fascinée par le Vrai.
Avis : J'étais vraiment curieuse de découvrir D'après une histoire vraie qui a fait tant parler de lui à un moment donné. Autant dire que je suis plutôt perturbée par ma lecture. Au fond, je ne l'ai pas appréciée tant que ça : toutefois, elle m'a fait passer un bon moment.
L'histoire s'est installée lentement. J'étais intriguée par le fait que l'héroïne principale du roman soit une romancière. Par exemple, j'ai souris en lisant qu'elle notait des idées dans plusieurs carnets. Je me suis un peu reconnue en cette jeune Delphine, timide, peu à l'aise en groupe, passionnée par l'écriture. On découvre bien vite ses sujets de préoccupation : à savoir, la peur de ne plus pouvoir écrire. Ainsi que l'angoisse qu'on ressent lorsqu'on est sans cesse questionné à ce sujet. On découvre par la suite sa rencontre avec L et leur relation. On peut discerner toutes les étapes de la relation (telles que la séduction, etc). Cet ouvrage m'a rappelé L'illusion délirante d'être aimé, que j'avais lu peu de temps auparavant.
J'ai pu remarquer que certains lecteurs ont été refroidis par leur impression d'une réécriture d'un livre de Stephen King – une mauvaise réécriture. Etant donné que je n'ai jamais lu de livre de cet auteur, je n'ai pas été gênée par cet aspect. D'autres ont été gênés par le style d'écriture de l'autrice, ça n'a pas été mon cas non plus. Je trouvais justement que son style d'écriture était plutôt fluide – le manque de description des lieux ne m'a pas dérangée non plus. Dans un univers de fantasy ou autre, j'y aurais accordé de l'importance mais pas ici. Ce n'était pas ce qui m'intéressait.
Au final, je me suis laissée prendre au jeu, cernée par cette ambiance étouffante, dérangeante, malsaine. Au bout d'un certain temps, j'appréhendais même ce qui allait advenir. J'ai très rarement peur pour les personnes, j'angoisse rarement à leur propos. Ici, j'ai eu la surprise d'être emplie d'appréhension, je me demandais ce qui allait se passer. Lorsque l'étau se resserre enfin, je dois avouer que j'ai été consternée par le fait que l'entourage de Delphine ne la soutienne pas.
En fin de compte, l'histoire devient vite addictive, on veut connaître le fin mot de l'histoire. Celui-ci peut être source de frustration, étant donné la situation de Delphine. Fort heureusement pour moi, je ne suis pas concernée : la fin me convenait. J'ai beaucoup apprécié cette réflexion autour du réel : est-il forcément nécessaire de s'inspirer du réel pour créer une histoire convaincante ou plaisante ? Tout au long de ma lecture, je m'interrogeais sur le fait qu'il s'agissait d'un livre autobiographique ou non (dû notamment au prénom Delphine du personnage et de son métier de romancière), pour au final réaliser que ce n'était pas si important. L'histoire m'a convaincue, c'est l'essentiel. Peu importe que l'autrice l'ait réellement vécu ou pas.
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