Auteur : Naomi Alderman.
Editions : Calmann-Lévy.
Parution : 2018.
Genre : Science-fiction.
Nombre de pages : 400 pages.
Synopsis : "Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ?
Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu'elles détiennent "le pouvoir".
Du bout des doigts, elles peuvent soudain infliger une douleur fulgurante - et même la mort.
Soudain, les hommes comprennent qu'ils deviennent le "sexe faible".
Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?"
Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu'elles détiennent "le pouvoir".
Du bout des doigts, elles peuvent soudain infliger une douleur fulgurante - et même la mort.
Soudain, les hommes comprennent qu'ils deviennent le "sexe faible".
Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?"
Avis : Ce livre a fait beaucoup de bruit avant sa sortie en français. Je comprend pourquoi aujourd'hui.
Le Pouvoir est un livre de science-fiction dystopique où les jeunes femmes développent un pouvoir, ce qui bouleverse le monde pour plusieurs raisons. Les chercheurs s'acharnent à trouver une raison logique, pour comprendre ce qui se passe. Plusieurs accidents se produisent à travers le monde, ce qui panique le reste de la population. Le roman débute ainsi. Celui-ci se décompose entre plusieurs points de vue, dont trois femmes et un personnage masculin (ce que j'ai trouvé très pertinent comme choix, on a ainsi une vue d'ensemble sur la situation).
Les personnages s'avèrent très diversifiés, approfondis et ainsi, humanisés. Ces personnages pourraient exister dans notre monde actuel. On s'attache à certains plus qu'à d'autres, selon notre feeling personnel. J'ai beaucoup aimé le personnage de Roxy ; qui m'a davantage touchée que les autres personnages par sa personnalité et son histoire. Ses chapitres m'intéressaient donc davantage. En ce qui concerne les autres personnages, ils m'ont plutôt laissée de marbre. En y réfléchissant, ce n'est pas tant les personnages qui m'ont marquée, mais les événements qui se déroulent tout au long de l'ouvrage et les rappels constants à notre monde actuel.
Grâce au personnage de la sénatrice, on peut mieux se rendre compte de l' « arrière plan » du point de vue politique, mais qui englobe les personnes qui ne sont pas concernées par le phénomène et qui en sont effrayées. Certains événements, qu'on apprend au fil de l'histoire, font écho à ce qui s'est déjà produit. Ce qui est intéressant et déconcertant à la fois : c'est vraiment un roman coup de poing, qui nous fait comprendre conscience que si les choses se passaient ainsi, il y aurait de grandes choses pour que la suite soit semblable.
De plus, les personnages vont voyager, ce qui va nous permettre de sortir de notre zone de confort, des pays que l'on connait à travers les romans. On va ainsi voyager aux côtés des personnages et voir tout un tas de choses. Etant donné que ce phénomène concerne uniquement les jeunes femmes (même s'il peut être transmis), on s'intéresse particulièrement à elles, par l'intermédiaire du personnage masculin journaliste. On nous rappelle leur situation dans différents pays du monde. Au-delà de ça, on remarque vite le reflet opposé entre notre monde et celui proposé dans Le Pouvoir : on reconnaît des phrases dites à l'adresse des jeunes filles, comme "Ne sortez pas trop tard le soir", "Ne soyez pas provocante". Dans Le Pouvoir, ces phrases-là visent les hommes. Le parallèle se fait progressivement, tout au long de l'histoire, sur plein de niveaux différents... et c'est passionnant.
Toutefois, on se doute que dans ce genre de contexte, cela peut vite dégénérer. Et cela va se produire à différents degrés. C'est très intéressant à lire. Je n'ai jamais été le genre de lectrice sensible aux détails d'horreur ; mais c'est important de le signaler. Il y a des passages vraiment prenants et qui pourraient être dérangeants pour certains. En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce choix pertinent, on a ainsi la pleine mesure de ce dont sont capables les détenteurs de ce pouvoir. On est effarés par l'ampleur de leurs capacités et du phénomène de groupe, qui augmente les risques d' « accident ». L'autrice nous interpelle sur tout un tas de sujet : l'impact du phénomène de groupe, les manipulations politiques, la discrimination, et tellement d'autres choses. Si vous êtes intéressé, ne passez pas à côté.
C'est un livre à lire qui a le mérite de susciter la réflexion. Même après l'avoir terminé, j'ai continué à y penser, à réfléchir sur ce que j'ai lu. C'est ce que j'adore dans mes lectures et Naomi Alderman est parvenue à le faire. Grâce à son écriture simple et fluide, elle parvient à nous embarquer dans son histoire avec une facilité déconcertante, au point de nous en rendre captif jusqu'à la dernière page. Je ne peux que vous encourager à vous procurer cet ouvrage et à le lire.
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