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vendredi 9 juin 2023

Selfie : Comment le capitalisme contrôle nos corps


Auteur
·ice·s : Jennifer Padjemi.

Edition : Stock.

Parution : 2023.

Genre : Essai.

Nombre de pages : 320.

Radar à diversité : /

Avertissement de contenu : /

Synopsis : Après la vague du mouvement « Body positive », la pression qui pèse sur le corps des femmes a-t-elle réellement disparu ?

Sur les réseaux sociaux comme dans les magazines ou les publicités, on observe la glorification de deux types de féminités « accomplies », deux modèles de corps qui paraissent s’opposer.

Le premier est une femme blanche, CSP+, qui se doit d’être naturelle et dynamique. Elle prend soin d’elle à coups de détox, de « jeûne intermittent » et pratique le sport comme une religion.

Le second est celui d’une femme « racialisée », invitée à la fois à assumer un physique hypersexualisé mais aussi à se rapprocher de la blanchité par des subterfuges dangereux pour sa santé.

À qui profite donc toute cette positivité toxique ? À l’industrie de la beauté bien sûr, et les marques de cosmétiques ou de chirurgie esthétique rivalisent d’ingéniosité pour nous pousser vers ces nouveaux idéaux.

Jennifer Padjemi mène une enquête engagée pour montrer comment le capitalisme moderne a récupéré tous les mouvements qui œuvrent pour la libération des corps et nous enjoint à lutter contre ces nouvelles injonctions. Un essai percutant et libérateur !

Avis : Je suis le travail de Jennifer Padjemi depuis quelques années maintenant. La publication de ses essais me fait de l'oeil depuis toujours. Si je n'ai pas encore eu l'occasion de me plonger dans son précédent, Féminismes et pop culture, j'ai saisi l'opportunité de me lancer dans Selfie : Comment le capitalisme contrôle nos corps. Je remercie les éditions Stock et Netgalley pour cette lecture plus qu'intéressante, riche et importante !

Il est temps de s'interroger si cette société qui se veut si positive, en a fini avec les pressions exercées sur le corps des femmes, après le mouvement "Body positive".

Jennifer Padjemi nous offre un éclairage édifiant sur les normes de beauté dans notre société et ce que ça implique, mais aussi ce que cette positivé engendre comme conséquences. L'autrice va plus loin en analysant le système capitaliste et son influence sur les normes physiques et tout ce qui y est lié. Elle aborde notamment les dérives du marché de la beauté (sa pollution, pour ne citer que cet aspect), de l'appropriation culturelle, mais aussi plein d'autres aspects tous plus intéressants les uns que les autres.

L'essai est très bien écrit et m'a semblé suffisamment approfondi, à un tel point que je devais vraiment être entièrement concentrée sur ce que je lisais, au risque de ne rien comprendre. J'étais parfois confuse au cours de ma lecture, ce qui m'a empêchée de réellement apprécier la lecture. Je ne l'ai sûrement pas lu au bon moment. Ce n'est nullement la faute de l'autrice. Je pense que j'apprécierai davantage l'autre essai de Jennifer Padjemi dont la thématique m'intéresse davantage.

Si vous êtes curieux·se, je vous conseille la lecture de cet ouvrage qui pourra vous apporter des connaissances intéressantes et plus complètes sur le sujet.

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