Geisha

Auteur : Arthur Golden.
Editions : JC Lattès.
Parution : 2006.
Nombre de pages : 525 pages.
Genre : Historique.
Prix : 22 euros.

Résumé : " À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto.
Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs.Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère. "

Avis : Superbe. 

En l'empruntant à la médiathèque, je pressentais que j'allais adorer ce roman. Et je n'ai pas été déçue le moins du monde ! On découvre un univers totalement fascinant, qui m'était jusqu'alors inconnu. Je n'avais jamais lu de livre non seulement sur les geisha, mais qui se passe au Japon (hormis les mangas, évidemment). Du coup, ça m'a doublement intéressée. 

Personnellement, j'ai réussi à rentrer dans l'histoire dès le début. On s'attache facilement à Chiyo. A travers tout ce qu'elle vit, on ne peut que compatir, se mettre à sa place, la comprendre. Mais il est vrai que quand elle est devenue Sayori, j'ai eu un peu de mal à comprendre certaines de ses réactions - qui me paraissaient un peu décalées avec l'idée que j'avais du personnage. J'ai été soulagée d'apprendre que je n'ai pas été la seule. Malgré tout, ça reste un personnage incroyable et plaisant à suivre. 

J'ai trouvé que l'enchaînement des événements était tout à fait crédible, ce qui fait que certaines de ses réactions qui y étaient liées me paraissait compréhensibles. Elle est humaine, ce qui lui arrive l'atteint forcément alors ses moments de faiblesse ne m'ont pas gênée le moins du monde. 

L'auteur nous délivre toute une panoplie de personnages intéressants : Hatsumomo, Mahema, le président, Nobu... Ma préférence reste à ce dernier, je l'ai trouvé absolument adorable. Il est certes, un peu colérique et rancunier, mais ça n'a rien changé : chaque personnage a ses défauts. Je ne saurai expliquer pourquoi j'ai plus apprécié ce personnage que d'autres (et en particulier le Président).

Tout d'abord, j'ai été un peu déçue de la tournure des événements vers la fin. Mais, en y réfléchissant un peu plus, je me suis dis que c'était la bonne chose à faire. Sinon Sayori n'aurait pas été heureuse. Par contre, je dois reconnaître que ça fait "happy end en carton". Toutefois, la fin n'a pas réussi à ternir l'image que j'avais de ce roman : Je l'ai tout simplement adoré, même si certains points m'ont déçue. Notamment en ce qui concerne la véracité historique : j'ai cru comprendre qu'elle n'était pas vraiment respectée. 

Conclusion : Malgré tout, le livre respecte les attentes de son lectorat : En tant que roman, il est bon. Certes, j'aurais apprécié que ce soit un peu plus respectueux de la vérité. Ceci mis à part, j'ai adoré et je recommande ce roman.