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jeudi 29 juin 2017

Petit Pays

Auteur : Gael Faye.  
Editions : Grasset.
Parution : 2016.

Genre : Contemporain.
Nombre de pages : 224 pages.



Synopsis : En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

Avis :  Ce n'est pas compliqué à résumer : ce livre a fait l'effet d'une bombe. Il a résonné en moi, m'a émue, m'a touchée, m'a bouleversée, m'a horrifiée et m'a peinée. En toute franchise, je ne pensais pas être si surprise et emportée dans le récit. Je suis encore déconcertée par tous les sentiments qu'il procure et la dureté des faits présentés. Il s'agit d'une véritable pépite à découvrir.

J'ai bien apprécié le narrateur ; on s'attache facilement à ce petit garçon intelligent, sensible, qui fait face à une période trouble au sein de son pays. En parlant de ça, j'ai été totalement dépaysée par l'ambiance du roman. Il est totalement vrai qu'en lisant, on voyage littéralement, on découvre de nouvelles contrées, des périodes différentes. C'est l'effet que m'a fait Petit Pays. Néanmoins, on prend conscience assez vite de la situation de guerre civile qui se profile. L'auteur aborde ainsi plusieurs thèmes vastes, comme la mort, la vie, l'amitié et tant d'autres. J'ai eu la sensation de me retrouver avec les personnages. Le moindre qu'on puisse dire, c'est qu'il m'a vraiment pris aux tripes. Il m'a touchée jusqu'au plus profond de moi, certains événements me paraissaient si réels que je croyais les voir de mes propres yeux. J'ai été horrifiée et indignée en découvrant ce qui se passait. A certains passages, j'ai eu la gorge nouée. Je ne peux pas en dire davantage, mais c'était parfois dur de continuer. Pourtant, on ne peut pas s'en empêcher : on veut aller jusqu'au bout.

Cette lecture va probablement vous remuer au plus profond de vous, vous déranger, vous attrister, vous indigner, mais vous allez apprécier malgré tout. Ainsi, je ne peux que vous la conseiller.

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