Editions : Scrineo.
Parution : 2015.
Genre : Fantasy.
Nombre de pages : 764 pages.
Synopsis : Leth Marek se retire invaincu des arènes de Morgoth après des années de combats, de triomphes et de gloire. Le gladiateur a décidé d'emmener ses fils à Kyrenia – cité du savoir et de la culture – pour leur offrir l'éducation à laquelle il n'a pas eu droit. Mais sa route croise celle d'un culte itinérant et de son Prophète.
Les nomades prêchent leur religion au détriment de la Grande Déesse adorée par les Kyréniens. Leur foi est profonde, leur progression, inexorable. Dans la cité mère, où les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte va éclater. Les fanatismes et les ambitions vont s'aiguiser. Et la hache de Leth va de nouveau tremper dans le sang...
Avis : Je
connaissais déjà Gabriel Katz à travers son autre œuvre, La
Maîtresse de Guerre, qui m'avait plutôt plu dans l'ensemble.
J'étais curieuse de découvrir d'autres de ses romans, d'autant plus
qu'on me conseillait vivement Aeternia. Je comprend désormais toutes
les critiques élogieuses que j'ai pu lire ou entendre. J'ai tout
simplement adoré.
Point
qui m'a sauté aux yeux dès le début de ma lecture : le style
d'écriture de l'auteur. Gabriel Katz fait partie de ces auteurs dont
je suis amoureuse de leurs plumes. Je ne saurai décrire avec
exactitude le pourquoi du moment, mais son écriture me va droit au
cœur. Il ne se perd pas dans des descriptions inutiles (élément
qui a tendance à me perdre dans ma lecture), il décrit seulement
l'essentiel, ne se souciant guère d'épargner le lecteur. Inutile de
souligner combien j'adore ça. Il n'en fallait pas plus pour que la
magie opère et que j'entre dans l'histoire sans difficulté, autant
pour le tome un que le second tome.
On
découvre un univers particulier, très sombre et cruel. On nous
dépeint la nature des hommes et leurs travers – on le voit avec
leur amour pour le jeu des arènes. A travers le personnage de Leth,
on voit un monde bouleversé, en pleine crise. Les événements
arrivent à leur point culminant au moment où Leth s'embarque dans
cette voie. On sait qu'il s'était passé beaucoup de choses avant
ça. Ce choix nous permet de ne pas nous ennuyer à aucun moment,
d'assister aux instants les plus intéressants. J'ai beaucoup
apprécié ce choix de l'auteur. On a cette impression d'inachevé à
la fin de cette duologie, tout simplement parce qu'on sait que
l'histoire va continuer, sans nous. L'histoire va se poursuivre, il
n'y a pas de point final comme dans d'autres romans où une fois la
crise passée, on a un « happy ending ». Ce qui est
profondément réaliste : les choses ne changent pas du jour au
lendemain. De la même manière, l'univers des personnages va
continuer à vivre et subir d'autres crises. On a seulement eu
l'occasion d'en découvrir quelques instants, rien de plus. Pourtant,
cela nous suffit.
Outre
cet aspect, j'ai adoré le fait que l'auteur n'épargne pas ses
personnages. J'ai tendance à m'exaspérer de voir le traitement des
auteurs faits avec leurs personnages qui sont souvent trop épargnés
sous prétexte qu'il s'agit de personnages importants. Ici, ce n'est
pas le cas et j'en suis ravie. On sait à quoi s'attendre dès les
premières pages du premier tome et ça ne s'arrête pas. J'ai adoré
être choquée, me dire « Non... Il ne va pas se passer ce
que je pense... Ah, si ». C'est ce qui fait défaut à tant
d'ouvrages. Même si j'ai eu de la peine pour les personnages (car on
s'attache très facilement à eux), j'ai adoré ça. J'ai même adoré
détester certains personnages. C'est dire combien Gabriel Katz a
fait un excellent travail. Les thématiques abordées sonnent
terriblement d'actualité : l'endoctrinement, ce qui est fait au
nom de la religion, les mensonges, les manipulations, avec pour seul
but de décrocher soit de l'argent, soit du pouvoir. C'est
passionnant à suivre, de bout en bout.
Je
ne peux que vous conseiller la lecture de cette duologie, les yeux
fermés. Seulement, prenez garde : vous devrez avoir l'estomac
bien accroché face à ce qui vous attend. Mais soyez sûr que vous
allez adorer ça ...
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