La Trilogie Daevabad, tome 1 : La Cité de Laiton

Auteur·ice·s : S. A. Chakraborty.

Edition : De Saxus.

Parution : 2021.

Genre : Fantasy.

Nombre de pages : 627.

Radar à diversité : Personnages principaux et secondaires arabes, couple M/M secondaire (personnage secondaire gay, personnage secondaire bisexuel).

Avertissement de contenu : Meurtres, torture, régime totalitaire, discrimination, persécutions, extermination d'une population.

Synopsis : Dans les rues du Caire du XVIIIe siècle, Nahri est une jeune escroc aux talents inégalés : lecture de la main, exorcismes et un mystérieux don de guérison ; elle a fait des nobles ottomans sa cible principale dans le but de survivre. Un jour, pendant l'un de ses "coups", elle invoque accidentellement Dara, un mystérieux guerrier djinn, et elle va comprendre trop tard que même les stratagèmes les plus intelligents peuvent avoir des conséquences mortelles.

Forcés de fuir Le Caire, Dara et Nahri voyagent ensemble à travers des sables chauds et balayés par le vent, grouillants de créatures de feu et de rivières où dorment les mythiques Marids. Des ruines de métropoles humaines autrefois magnifiques aux montagnes où les oiseaux de proie ne sont pas ce qu'ils semblent, leur périple a pour destination Daevabad, la légendaire Cité de Laiton.

Avis : J’entends du plus grand bien de cette série depuis un certain temps. Je sais qu’elle a remporté un franc succès du côté anglophone. Si j’ai prêté une oreille attentive aux critiques françaises, plus mitigées (notamment sur l’aspect lié à la religion), j’étais tout de même curieuse de découvrir cette nouvelle saga de fantasy (inspirée d'un folklore encore trop peu vu en fantasy). Résultat, j’ai été absolument conquise. Une plongée au cœur des mythes et des légendes d'Afrique du Nord ! 

Après avoir attéri dans les rues du Caire du XVIIIe siècle, on fait la connaissance de Nahri, une jeune fille escroc aux multiple talents : lecture de la main, exorcismes et un énigmatique pouvoir de guérison … Les nobles ottomans sont devenus sa cible principale pour cause de survie. Un beau jour, elle invoque par mégarde Dara, un ancien guerrier djinn bien mystérieux. A cet instant, Nahri va comprendre que même les stratagèmes les plus intelligents peuvent avoir des conséquences dramatiques. 

Contraints de fuir la ville du Caire, Dara et Nahri entament un périple à travers des sables chauds où sévissent des créatures de feu et de rivières, dans lesquelles séjournent les célèbres Marids. Des créatures ancestrales aussi meurtrières qu’énigmatiques. Ils vont s’efforcer de survivre jusqu’à ce qu’ils atteignent la légendaire Cité de Laiton, Daevabad.  

 On suit naturellement le point de vue de Nahri, mais également celui du prince Ali (oui c’est bien lui … pardon, je m’égare), fils du roi de la cité de Daevabad. Les personnages sont tous plaisants à suivre, même si Nahri peut s’avérer agaçante par moment, mais c’est ce qui fait qu’elle est attachante paradoxalement. Elle parait très humaine, avec ses doutes, ses défauts et ses qualités. Elle est faillible, fait des erreurs, et c’est une des raisons qui font d’elle une très bonne héroïne à suivre. Dans un registre différent, j’ai beaucoup apprécié le prince Ali. Son personnage est très bien construit et ce qu’il va connaître dans ce tome est particulièrement intéressant à découvrir. J’ai énormément apprécié son personnage, très imparfait mais aussi très attachant. Le personnage avec lequel j’ai eu le plus de mal, c’est Dara. C’est aussi à cause de la relation qui se construit entre Dara et Nahri. Je n’ai pas été charmée par leur relation, contrairement à d’autres lecteurs et lectrices. Certains sentiments me semblaient précipités. Pour autant, je trouve que S. A. Chakraborty construit de très bons personnages.  

On peut reprocher certaines longueurs. Je me souviens avoir mis du temps pour complètement m’immerger dans le récit. Toutefois, j’ai rapidement été conquise par la richesse et l’étendue de l’univers, l’intrigue palpitante et les personnages. Je me suis prise au jeu sans forcément m’en rendre compte, jusqu’à ce que les pages défilent toutes seules (ce qui signifie bien quelque chose, parce qu’après tout, c’est un joli pavé !).  

L’intrigue est très plaisante, avec son lot de rebondissements et de mystères. Les dernières pages sont excellentes. Le rythme s’accélère et on a de plus en plus de mal à lâcher le texte des yeux. J’ai été impressionnée des partis pris de l’autrice et complètement ravie de la tournure des événements. La frustration d’attendre la suite était bien présente à la fin de la lecture. Je vous conseille chaudement de lire cette saga à votre tour. Une aventure haut en couleur, palpitante et passionnante.