Le Serment des Traqueurs

Autrice : Laetitia Lajoinie.

Edition : La Martinière Jeunesse. 

Parution : 2022.

Genre : Fantasy.

Nombre de pages : 491.

Avertissement de contenu : guerre, violence, relations toxiques, mensonges, manipulation, meurtres, blessures, meurtres et agressions sur des animaux, deuil.

Synopsis : Dans un univers où la magie prend sa source au coeur du vivant, l’équilibre entre les différents éléments est fragile.

Après que les hommes aient abusé de cette magie pour satisfaire leurs désirs de puissance, des forces obscures se sont faites jour et menacent d’entrainer le monde dans le chaos.

Aïna est une Traqueuse ; Ynaé, elle, est une Protectrice. Leurs clans sont ennemis depuis la nuit des temps.

Pourtant, c’est de leur union que pourra venir l’apaisement. Car seule la paix entre les hommes pourra apaiser la colère des éléments.

Avis : Intriguée par cette nouvelle sortie et par les commentaires positifs qu’elle rencontrait, j’ai tenté ma chance. Je remercie les éditions La Martinière Jeunesse et Netgalley pour cette lecture agréable. Ce n’est pas un coup de coeur ni une excellente lecture, plutôt une légère déception, mais j’ai passé un bon moment aux côtés des personnages malgré tout. Je pense que j’avais placé bien trop d’attentes dans ce roman …

Dans Le Serment des Traqueurs, on est propulsé dans l’univers de Tyréa où alchimistes régnent en maître. Ces derniers puisent depuis toujours leur magie dans la faune et la flore. Un jour, tout bascula : la Nature s’est retournée contre eux en raison de leurs abus, ce qui a entraîné l’apparition d’un Spectre qui a détruit une bonne partie de la capitale. Ce jour sombre fut baptisé Désolation. A partir de cet instant, les sacrifices d’animaux sont proscrits. Les protecteurs sont un groupe d’élite qui, à l’aide de leurs aigles, font respecter la loi. Ils se retrouvent confrontés régulièrement aux traqueurs qui fournissent illégalement les alchimistes insoumis en créatures. Un jour, un griffon est assassiné et l’équilibre délicat instauré entre les Hommes et la Nature se fragilise. C’est alors que des indices inquiétants surviennent, signe d’une nouvelle Désolation qui se profile. Dans le récit, on suit le parcours de Ynaé, protectrice, et Aïna, traqueuse. Si tout les oppose et que leur relation a démarré sous les pires hospices, les circonstances vont les amener à se recroiser et leur alliance pourrait faire des étincelles. Cependant, ce n’est pas au goût de tout le monde …

J’ai commencé cette lecture avec plein d’entrain et d’intérêt. Si les chapitres concernant Aîna m’intéressaient moins, j’appréciais beaucoup les chapitres consacrés à Ynaé. L’univers m’intriguait et je n’arrivais pas à décrocher de ma lecture. Seulement, pour une raison que j’ignore, mon intérêt s’est petit à petit étiolé au fil des chapitres. Je n’arrivais pas à m’attacher réellement aux personnages. Aïna me laissait complètement indifférente (pour être honnête, je n’ai pas trouvé son personnage très intéressant, ni même crédible). Le seul point que j’ai apprécié concernant son personnage, c’est le traitement d’une relation amoureuse toxique et d’une rupture, ce qui n’est pas souvent évoqué dans les romans de fantasy. Si j’appréciais Ynaé (ainsi que sa relation avec son coéquipier), cela restait très en surface. Je dois même reconnaître que l’évolution de leur relation, ainsi que l’évolution des personnages en eux-même, n’étaient pas très cohérentes. On ne comprend pas les changements qui surviennent au cours du récit. L’enchaînement des événements m’a semblé lent, l’intrigue peinait à s’imposer et à être haletante. Je pensais qu’on allait davantage traiter de l’importance de la protection de la faune et de la flore. Il en est question mais c’est très superficiel. Il en est de même pour l’univers finalement : c’était prometteur mais le résultat se révèle creux. Ce n’était pas assez abouti selon moi.

Ce n’est pas une lecture qui m’a transcendée mais je n’ai pas passé de mauvais moment. C’est une lecture qui m’a déçue sur plusieurs points et qui m’a surtout laissée indifférente. Tentez votre chance, peut-être que le charme du roman opérera davantage qu’avec moi.