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mercredi 10 mai 2023

L'Empire des Femmes, tome 2 : Teneros


Auteur
·ice·s : Cassandre Lambert.

Edition : Didier Jeunesse.

Parution : 2023.

Genre : Fantasy adolescente.

Nombre de pages : 352.

Radar à diversité : personnage secondaire bisexuel, personnages principaux et secondaires racisés.

Avertissement de contenu : violences, meurtres, agression sexuelle, sexisme, grossophobie.

Synopsis : Adona et Elios échouent sur Teneros, l’île des hommes.

Prisonnière de ce territoire, Adona découvre qu’elle est la pièce maîtresse d’un plan pour mettre fin à la domination des femmes. De son côté, Elios retrouve enfin les siens : la libération des hommes va pouvoir commencer !

Mais la révolution peut-elle se mettre en marche sans déclencher de guerre ?

Avis : Je suivais l'autrice sur les réseaux sociaux avant même de découvrir sa duologie l'Empire des Femmes - voire avant de lire l'Antidote MortelJ'ai suivi un peu de loin le projet de l'Empire des Femmes et j'étais très intriguée à l'idée de découvrir cet univers matriarcal inspiré de la Rome Antique. Si j'ai vraiment aimé le premier tome, je suis la première déçue d'admettre que je n'ai pas vraiment aimé cette conclusion ...

L'une des forces de l'Empire des Femmes c'est son univers et l'ingéniosité de l'autrice. A chaque chapitre, nous avons des citations autour de l'univers de Sapientia. Ces extraits proviennent d'éléments connus que Cassandre Lambert a transformé pour qu'ils soient adaptés à son monde matriarcal. Cela continue dans ce tome 2, c'est toujours un aspect appréciable qui renforce l'immersion dans le récit.

Il y a plusieurs choses qui m'ont gênée dans cette suite. Tout d'abord, j'ai trouvé que l'enchaînement des péripéties et le déroulé de l'intrigue étaient trop simples, évidents et peu surprenants. C'était sans surprise et surtout, beaucoup trop facile. C'était évident qu'en attérissant sur Teneros, Adona change d'avis sur la société dans laquelle elle a grandi. Cela se fait bien trop facilement, on ne croit pas vraiment à l'évolution d'Adona. Quelqu'un qui a grandi près du pouvoir, endoctrinée depuis le berceau ... C'était juste facile. On y croyait pas. Et j'étais déçue.

L'intrigue est cruellement pauvre en surprises et en prises de risques. Cette "platitude" (je n'aime pas ce terme, mais je ne sais pas quel autre mot utiliser) a fait que l'histoire manquait d'enjeux selon moi. Je n'étais pas totalement embarquée dans les aventures d'Elios et d'Adona, cramponnée aux pages, avide de découvrir la suite. J'aurais pu reposer ce livre et ne jamais continuer, je n'aurais ressenti aucun manque. Et pour moi, c'était mauvais signe. La conclusion est à l'image du reste du livre : beaucoup trop simple et facile. Certains retournements de situation paraissent peu crédibles.

Comme je n'ai pas trouvé Adona crédible dans ses agissements, j'ai eu du mal à apprécier la relation qu'entretenaient Elios et elle. Ils sont mignons, Elios est attachant (bien que trop parfait et lisse à mes yeux) mais ... Ce n'était pas LA relation qui a fait chavirer mon coeur. Alors que c'était tellement bien parti dans le premier tome !

Le gros point noir de ce deuxième opus est la grossophobie qui entoure un personnage secondaire. Le seul personnage gros est forcément le grand méchant, avec des descriptions qui ne cessent d'appuyer sur son caractère "grotesque", "gras", lent, incompétent, maladroit ... Toutes les descriptions autour du chef de Teneros m'ont mis extrêmement mal à l'aiseElles renvoyaient toutes à son obésité et en quoi c'était négatif. La narration le décrivait clairement ainsi. J'ai été vraiment perturbée, déçue et attristée de retrouver ça dans le deuxième tome de l'Empire des Femmes. C'est quelque chose qui est important pour moi et j'ai été chagrinée de le retrouver dans cette duologie (alors que jamais je m'y serais attendue).

Tous ces éléments ont fait que je garde un souvenir assez mitigé de cette lecture, un peu doux-amer, plein d'espoirs qui ne se sont pas réalisés. Je pensais vraiment adorer cette duologie et au final, cela ne l'a pas fait pour moi.

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